La parole à l'organisateur
Igor, costume trois pièces, crâne dégarni, sourcils épais, sourire ravageur (au sens littéral), est persuadé d’être un véritable tombeur et un aventurier sans peur, le digne héritier de James Bond et de Casanova réunis ! Toutefois, sans vouloir l’offenser, il serait plutôt celui d’Austin Power et de Johnny English
Cependant, il est vrai que cet homme ordinaire se trouve souvent dans des situations rocambolesques, dont il est le héros bien malgré lui. Peut-être est-ce son amour pour Petruchka qui lui donne des ailes ! Mais quand bien même serait-ce pour sa chère et tendre (une inconnue croisée dans un cabaret qui a laissé tomber un bout de papier, soit dit en passant), son histoire n’a ni queue ni tête ! Alors on se demande si, notre cher Igor n’est tout simplement pas en train de rêver… Si, après avoir dérangé tout le monde pour s’asseoir sur scène, il ne s’est pas assoupi sur sa chaise, comme un spectateur qui se serait endormi pendant un spectacle… Cette impression semble se confirmer à la fin de la pièce, lorsqu’Igor reprend ses esprits et s’en va, comme il est venu, en importunant le public pour rejoindre la sortie. Mais cela n’est que notre ressenti. D’autres personnes auront peut-être une autre interprétation. Et c’est là tout le charme de ce seul en scène, de cette comédie sans paroles et sans décor ! Tout nous est suggéré ! Grâce au mime, le comédien, ancien élève et assistant de Marcel Marceau, parvient en effet à rendre « l’invisible visible et les absents présents » !