La parole à l'organisateur
À l’aube de l’insurrection, faut que ça saute !
Ils sont trois à la tête de (La)Horde. Trois chefs de meute qui embarquent un groupe de dix interprètes sur les chemins de traverse de la danse contemporaine. (La)Horde envahit la scène avec plusieurs danses regroupées sous le terme de « post internet », notamment celles issues du mouvement Hardstyle et des Hard-Dances comme le Tekstyle, le Shuffle, le Hakken et particulièrement le Jumpstyle. Oui, tout ça. Loin des plateaux et des centres chorégraphiques, depuis le début des années 2000, une génération chorégraphique spontanée a vu le jour sur les territoires privilégiés que sont les clubs belges et hollandais.
La fièvre Jumpstyle s’est très vite propagée sur la Toile via YouTube et Dailymotion et a allumé des dizaines de foyers de danse en extérieur, plutôt en Europe du nord et de l’est. Tout un monde chorégraphique qui a surgi loin des planches, mais commence tout juste à y poser les pieds. En jeans, baskets et vêtements sportswear, dans TO DA BONE, les danseurs ont les poings serrés et déploient des variations de styles infinies, évoluent avec l’urgence aux trousses, l’envie d’en découdre et de prouver ce qu’ils savent faire. En reprenant leur souffle, les membres de cette communauté européenne réunie par la force du Jumpstyle s’expriment dans leurs langues respectives (français, allemand, polonais, hongrois).