STOP CITY 3 - Le séisme et l'argent

Jusqu'au samedi 21 novembre 2015
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Galeries Lafayette
Gratuit

La parole à l'organisateur

Invitée par les Galeries Lafayette à investir le Labo, ce nouvel espace d’expositions au sein du magasin, l’Ecole d’enseignement supérieur d’art de Bordeaux (EBABX) a conçu un cycle de quatre « restitutions » de l’un de ses programmes de recherche Stop City, mené par des étudiants des années Master. Pendant un an, le public est ainsi invité à s’initier à un process qui contribue, actuellement, à l’enrichissement de l’offre pédagogique d’une école d’art.


EXPOSITION STOP CITY 3 - Le séisme et l'argent
22 oct - 21 nov 2015
LE LABO / Galeries Lafayette de Bordeaux
Vernissage jeudi 22 octobre à 17h

Le programme de recherche Stop City tire son nom d’un célèbre projet de l’architecture radicale italienne de 1969, No-Stop City. Avec cette « Ville sans fin », Archizoom Associati proposait un projet théorique et critique de la ville d’alors. Initié en 2014, pour deux ans, le programme de recherche Stop City interroge les formes contemporaines de la « ville qui s’arrête », interrompue dans son développement par une catastrophe naturelle, un conflit, la décroissance économique… Quelles sont les raisons et les formes de cette rupture, brutale ou progressive, et son impact sur l’environnement urbain ou naturel et ses populations ? Comment sont pensées et menées des actions de reconquête de ces espaces délaissés, et comment contribuent-elles à une relecture du paysage, à son remaillage, voire à une véritable requalification ? Les étudiants ont choisi dix-sept « secteurs de complexité »,dans le monde entier, comme lieux de recherche.

Le premier volet de Stop City, simplement intitulé STOP, posait la question générique de la rupture et de ce qui arrête le développement d’un territoire, en présentant une sélection des « secteurs de complexité » choisis par les étudiants.

Le deuxième volet, STOP CITY 2 - La contamination et le conflit, interrogeait la notion de « contamination », importée du monde médical, en l’appréhendant dans un sens élargi : catastrophe nucléaire de Priozerqk, crise économique de Detroit, développement mafieux de Lu Feng. Facteur d’altération et de destruction, générant, en elle-même, des conflits, des formes de résistance, entre l’organisme de départ et ses structures d’autodéfense, et les micro organismes envahisseurs. Et à l’inverse, un conflit (qu' évoque plus directement des formes de combat, armé ou non) sur un territoire peut aussi susciter des formes de contamination, comme à San Salvador ou Gaza.

Pour le troisième volet, STOP CITY 3 – Le séisme et l’argent, un groupe d’étudiants et d’enseignants se sont déplacés sur l’un de ces secteurs de complexité, à savoir la ville d’Istanbul en Turquie. Établie sur une ligne de fracture sismique, dont le Bosphore est la résultante, la ville qui s’étend sur une partie occidentale et une partie orientale, a subit tout au long de son histoire plusieurs séismes dont le dernier date de 1999. Sous le prétexte de non conformité des habitations aux risques sismiques, de nombreux quartiers de la ville sont aujourd’hui détruits. Le paysage en est bouleversé et des pans entier de la ville sont privatisés et sécurisés au seul profit de groupes immobiliers souvent issus de l’administration municipale elle-même. Face à cette dérégulation que nombre de stambouliotes voient comme un abandon de la force publique à la seule loi du marché, des habitants s’organisent dans certains quartiers pour préserver leur habitat et leur mode de vie.

Intitulée STOP CITY ISTANBUL 240H, cette Master Class s’est tenue au sein de l’Université Minan Sinar, située sur les rives du Bosphore, au coeur d’Istanbul. Elle a regroupé pendant 10 jours des étudiants turcs des universités Mimar Sinan, Yildiz et ITU, des étudiants italiens du Politecnico de Milan, des étudiants de l’École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Bordeaux ainsi que de l’EBABX. 7 groupes se sont formés, mèlant des étudiants de chaque école, qui ont fait autant de propositions pour approcher et tenter d’autres alternatives sur la ville. Les projets sont ainsi proposés aux regards des visiteurs au sein de cette troisième restitution.

Aux Galeries Lafayette, l’EBABX investit deux espaces, une vitrine sur rue, et une salle d’exposition intégrée aux espaces commerciaux. Le premier est visible par tous, piétons de l’espace public urbain. Le second espace inséré dans le flux de circulation des usagers du magasin, sera celui du développement de chaque restitution.


STOP CITY 3 – Le séisme et l’argent, une exposition du Master Designs Mixtes / Mixted Design de l’Ecole d’enseignement supérieur d’art de Bordeaux (EBABX). Ce Master réunit graphisme, éditions, objets, scénographies, micro-architectures, espace.
En privilégiant des pratiques de design transversales, le Master Designs Mixtes vise à assurer aux étudiants une compréhension plus globale et liée de nos modes de vie, et une capacité à évoluer dans un contexte professionnel en mutation.


STOP CITY 3
LE SÉISME ET L’ARGENT
UN CYCLE D’EXPOSITIONS «RESTITUTIONS»
de l’École d’enseignement s upérieur d’art de Bordeaux (EBABX)
exposition n°3
22 octobre au 21 novembre 2015
Galeries Lafayette, Bordeaux
du lundi au samedi, de 9h30 à 20h
Vernissage 22 octobre 2015, à 17h00 aux Galeries Lafayette