La parole à l'organisateur
Deux musiciens, au târ et aux percussions, plantent un décor mental, sonore et imaginaire bien avant que n’entre en scène le danseur, Sohrâb Chitan, figure du TIMEless Ballet, jeune compagnie néo-classique bordelaise. Sans autre ornement oriental que les sons qui s’élèvent, il s’élance dans une danse précise, vibrante. En trois temps, trois actes, sa pièce se veut un aller-retour nostalgique entre un monde lointain et celui advenu, entre un temps révolu de l’enfance et le présent à affronter. Le Moyen-Orient et l’Iran, d’où sont originaires le danseur Sorhâb Chitan mais aussi le musicien Navid Abassi, au târ et au chant, sert de toile de fond à ce trio. Dhikr qui signifie remémoration en arabe, le souvenir aussi, nous porte sur des chemins intimes emprunts de spiritualité. Il y a de la nostalgie dans cette pièce-là, un vague à l’âme puissant, évocateur, à la manière d’un fado déchirant.