La parole à l'organisateur
Le Festival Bordeaux Rock continue de tracer le sillon de l’histoire musicale contemporaine, à travers les films documentaires. Avec, pour la première fois à Bordeaux, la projection de Industrial Soundtrack For The Urban Decay qui revient sur l’histoire et les acteurs qui ont permis l’émergence de la Musique Industrielle.
Avec la présence exceptionnelle de Stephen Mallinder, membre fondateur du groupe Cabaret Voltaire, pour un dj set retraçant l’épopée industrielle.
CABARET VOLTAIRE (Dj Set) :
Stephen Mallinder est un des membres fondateurs de Cabaret Voltaire, bassiste et chanteur d’un des groupes qui a le plus influencé les musiques électroniques à la fin des années70. Empruntant son nom au café dadaïste Cabaret Voltaire (Zürich), le groupe de Sheffield s’inspira, comme de nombreux artistes classés «musique industrielle» (SPK, Throbbing Gristle, Leather Nun, Non, Clock DVA), de thèmes dominés par les violences politiques, économiques et sociales connues par les anciennes villes du primaire et du secondaire dès la fin de la seconde guerre (l’histoire de Sheffield est liée à la production de l’acier).
"INDUSTRIAL SOUNDTRACK FOR THE URBAN DECAY" :
Film écrit et réalisé par Amélie Ravalec & Travis Collins - 52 min GB 2014. Industrial Soundtrack For The Urban Decay est le premier film à retracer les origines de la musique industrielle, et pour ce faire, nous entraîne des villes industrielles les plus mornes à l’avant-garde le plus expressif des États-Unis.
La musique industrielle est apparu au milieu des années 70, comme reflet du malaise sociétal ambiant fourni par une décennie en «gueule de bois», (déclin économique, attentats politiques, guerre froide, manifestations estudiantines et ouvrières…). Peu importe le milieu d’où ils étaient issus, la plupart des musiciens étaient des personnes éduquées, sensibilisées aux problèmes politiques, sans bagage musical, qui pourtant, allaient de manière radicale changer le cours de l’histoire de la musique contemporaine.
Parmi les influences majeures du courant industriel, on retrouve les figures de proue du kraut Kraftwerk, Faust et Can, les mouvements dadaïste, futuriste et surrealiste. Sans négliger les écrits postmodernes de Burroughs, Gysin et autre Ballard. Punks sans l’extravagance qui généralement va avec, ces artistes s’approprièrent des techniques de production D.I.Y. et lo-fi, incorporant dans leur production boucles enregistrées sur cassette, enregistrements en extérieur, techniques de « cut-up » et nappes jouées sur des synthétiseurs artisanaux.