La parole à l'organisateur
Perfume Genius
Originaire de Seattle, Mike Hadreas a été bercé par une adolescence faite de préjudices homophobes et de violence, traversant des contrées bien sombres dont une qui l’a mené vers une profonde addiction pour la drogue. Sur le chemin d’une pénible désintox, il a rencontré en 2009 Alan Wyffels, qui deviendra son collaborateur musical et son compagnon de scène comme de vie. Personnage subversif assumé, maquillé, coloré, illuminé, Hadreas, auteur, compositeur et interprète du groupe Perfume Genius, renaît alors des cendres d’un combat singulier. Affirmant un corps queer sans tabou, il déploie une musique en évoquant à la fois les luttes de minorités stigmatisées pour leur sexualité, les abus domestiques, ou encore sa maladie (Crohn). Pas à pas et d’album en album, inspiré par des compositeurs comme Angelo Badalamenti (qui a beaucoup travaillé pour David Lynch – Twin Peaks, Mulholland Drive), il marque sa musique d’un sceau goth-glam et pop-rock, notamment avec Too Bright en 2014. Il revient maintenant avec un quatrième album intitulé No Shape, sorti le 5 mai, encore plus introspectif mais aussi pas à pas plus optimiste.
Les ballades baroques du magicien à l’oreillette de diamant font pointer des larmes là où les précédentes n’ont pas encore eu le temps de sécher.
Sacha Bernardson
Sacha Bernardson, artiste polyvalent fais ses premières armes avec des pinceaux. Il se verra très rapidement user des sons pour parvenir à peindre des paysages brumeux et des personnages aux étranges reliefs.
Ici, il est question d’attraper des bluettes statiques, de jouer de l’ordinateur, de sculpter l’électricité… on s’endort sur des ondes radiophoniques, on boit l’écho et on s’habille de chants polyphoniques.
Enlacé entre une dramaturgie pop et les craquements électroniques de la synthwave, Sacha étudie la synthèse des opposés. Après avoir façonné 7 albums à géométrie variable, le tout neuf Rockall sortira à la fin de cette année.