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La parole à l'organisateur
Technicolor nous ravit une nouvelle fois par sa programmation : Para One + Boston Bun !
PARA ONE (Marble, Institubes / Orléans)
Plus besoin de présenter Para One aka Jean-Baptiste de Laubier. Cet orléanais de 35 ans a toujours été un garçon hyperactif. Il commence a produire des instrus au milieu des années 90 pour des rappeurs underground parisiens, qui s'agglutinent tous les soirs dans son petit home-studio, autour de bieres, d'un micro, d'une mpc et d'un clic-clac en fin de vie. Au tournant du millenaire, il s'eloigne peu a peu du son traditionnel influence new-yorkaise qu'il pratiquait jusqu'ici pour composer ses premiers morceaux solo. Il rencontre alors les gens de ttc, le groupe phare d'une scene rap « indé » qui essaime alors en France, et devient un de leurs producteurs. c'est pour Para One le début d'une periode d'intense exploration sonore : il découvre la techno, la house, l'electroclash, le son 8-bit, l'electronica à la Aphex Twin, et s'en inspire largement dans ses productions. Ses nouveaux grooves sont déconstruits, agités, futuristes, romantiques. Pour faire simple, après des dizaines d’EP tous plus réussis les uns que les autres, on pense évidemment à Dudun-Dun ou Kiwi, quelques albums audacieux dans lequel l’animal se réinvente toujours (Epiphanie ou Passion), des collaborations avec les meilleurs, entre autres Birdy Nam Nam et Boys Noize, ou la création d’un label qu’il a cofondé avec ses potes Surkin et Bobmo, on peut dire sans trop se mouiller que Para One est l’un des acteurs les plus importants de la scène électronique française.
BOSTON BUN
Boston Bun découvre la musique électronique à l'âge de 16 ans en regardant la télévision. Il tombe sur les clips des Chemicals Brothers, Detroit Grand Pubahs, Basement Jaxx… C'est alors une évidence, il veut devenir réalisateur et faire des clips weirdo. Tout en suivant son apprentissage pour devenir réalisateur, il met peu à peu les mains dans la production. Quelques années plus tard, produire des tracks dans sa chambre et digger des vinyle sur youtube devient son activité principale. En 2012, Boston vient de signer son premier remix officiel, joue au social club 2 fois par mois et prépare son premier maxi lorsqu'il rencontre Pedro Winter. Les deux compères deviennent d'abord colloc de studio avant que HOUSECALL, son premier maxi, voit le jour en Novembre 2012 chez Ed Banger. Le maxi impose un son house ruff, des basslines poussiéreuses et des vocaux surmixés. Les 3 titres font l'unanimité et Boston Bun commence a tourner dans les clubs et festivals du monde entier; Xoyo à Londres, Razzmattaz à Barcelone, Womb à Tokyo, Pixi à Athènes, Dour, Montreux, Astropolis, Peacock Society, Bungalup, Transmusicales, Panoramas, Boiler Room... Fin 2013 il est deja l'heure d'un deuxième EP. Boston Bun confirme avec FLASHER, toujours chez Ed Banger. 3 titres obsessionnels, taillés pour le club. Ses tracks sont joués autant en radio (BBC1, Le Mouv, France Inter) que par les meilleurs djs de la scène électronique (2manyDjs, Skream, Duke Dumont, Erol Alkan, Surkin, Boys Noize, Daniel Avery…) Son nouvel EP WE GOT SOUL / TIME BOMB est une nouvelle étape. Les voix prennent encore un peu plus de place dans ses productions et Boston Bun nous guide vers une club musique qui a de l'âme! WE GOT SOUL est en featuring avec Bear Who?, voix attitré de Dj Sneak. Le morceau est un hymne aux Mongoloids, influence majeure de Boston, donnant à l'efficacité de cette scène la fraicheur d'aujourd'hui. L'autre face, TIME BOMB en featuring avec la dj/chanteuse Piu Piu est un build up house emotivational et envoutant, entre nappes et explosion. Avec un son caractéristique et singulier, Boston Bun s'impose encore un peu plus au sein des producteurs français qui comptent.
JULES DUBREUIL
