La parole à l'organisateur
Surnommée la Oum Kaltoum du Maroc, cette poétesse berbère chante les déboires de l'amour et de la vie, en exaltant la poésie amazigh dans ce qu'elle a de plus libertaire.
Sans pudeur ni censure, portée par les violons, les tambours et les déhanchés frénétiques de ses danseuses, de sa voix puissante et rugueuse, Cheikha Hadda chante la vie. Des générations entières d'Imazighens se souviennent encore de leur idole qu'ils qualifiaient à l'époque d'« Oum Kaltoum » de l'Atlas. Hadda Ouakki était alors (jusqu'au milieu des années 90) la seule chanteuse du Moyen Atlas à réussir à se faire une place dans le milieu professionnel. Et peu importe si pour cela elle a été suspectée de mœurs légères, comme c'est le cas pour toutes les Cheikhates. Avec sa volonté et son talent, elle s'est imposée comme l'une des plus belles voix de la culture berbère.