La parole à l'organisateur
« Tu vois cette ville, tu la sens...dans tes os, dans ta chair, oui, c'est une âme. Tourmentée. Rock ? Des poètes, des muses ruisselant sur les murs, s'égouttant dans les salles, l'écume, rage qui bave sur la scène. Bordeaux, c'est une ville qui s'éveille, à la rosée électrique, au bord des océans tragiques. Bordeaux, oui, à l'ombre des flots, de mots, de tes mots. Il y a ce groupe, tout en haut de la falaise, tombé dans le précipice des Noirs Désirs. Et il y a la relève : par exemple TITA. La nana, tu vois, elle a ça dans la peau, dans le sang. Et ça s'écoule et ça rock, ça suinte les portes, lève l'ancre, non l'encre, bien sûr. TITA, elle sait bien qu'elle ne fera jamais que ça, que les vers devront lui bosser les os avant qu'elle la morde, la poussière. Et pour ça, elle flinguera les petites filles à claque. Nelly Olson sont les cendres, le passé est un exemplaire déchiré. Nouveau livre ? Oui, du rock, des guitares, une écorchée à fleur de peau.
Et quand tout a une fin, tout a un début. Parce que les relations humaines, tu comprends, hein, parfois c 'est le putain de bordel. Pour Tita, la pause est salutaire : un an à rechercher, à tendre la main, voir la fusion, communion passion. Se refaire une peau, une confiance, histoires de confidences, identités musicales, empreintes de ton pouce, de ton âme. Et puis écrire à nouveau.
Et toi dans l'affaire, tu branles quoi ?
Toi, j't'explique : tu fermes les paupières et tu te laisses embarquer. C'est beau et dur, ce sont des solitudes et des plaies. Oui l'ami, les cordes sont sensibles. Elle éructe, elle crache la mélancolie, elle l 'habille de sa voix, elle pose les frissons, l'agitation finale...
A la fin, tu vois, il y a un calme au coeur de chaque tempête. Il y a un silence avant que le coeur ne s'arrête, Une âme à travers les temps et les drames.
Et au milieu de tout ça, TITA »