La parole à l'organisateur
Kazy Lambist aura mis du temps, près de six ans, pour écrire un deuxième chapitre au long format. A ne pas confondre avec inertie. Entre un EP Sky Kiss ouvert à tous les vents dont une collaboration probante avec Jean-Benoît Dunckel du groupe Air, la relecture de quelques-uns de ses tubes en version classique (l’EP Decrescendo), d’autres cartouches exploratrices (Nasty, en compagnie de Tutti Fenomeni, rappeur et acteur italien), le désormais jeune trentenaire a laissé quelques traces enchanteresses dans les oreilles.
De la pop liquide (Nirvana feat la Californienne Julietta), voluptueusement solaire pour mieux articuler la désagrégation de la relation entre un artiste et sa muse (Lost avec Amouë, chanteuse qui l’a longtemps accompagné sur scène), remuante pour célébrer le vin dans une ivresse immodérée (Méditerranée). Ou à la sensualité groovy lorsqu’il s’entoure du collectif jazz strasbourgeois Emile Londonien pour Flawless Form. Kazy Lambist regarde par-dessus les frontières, toujours à parfaite distance entre le raffinement et le plaisir.