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La parole à l'organisateur
RICHARD HAWLEY
À l’heure où la nostalgie des années 1990 se fait sentir avec une résurgence fulgurante des grands noms de l'ère Britpop, le désormais culte Richard Hawley trace sa propre route, assez loin de ce qu’aurait prédestiné son tutoiement des étoiles en tant que membre des Longpips et guitariste additionnel de Pulp. L’artiste aux innombrables casquettes s’étant découvert crooner rock il y a quelques 25 années, il a depuis publié neuf albums au service d’une carrière aussi singulière que diverse, dont le dénominateur commun se résume à sa voix grave et chaleureuse, sa tendresse toujours digne et une classe incontestable, intemporelle. Le succès, lui, l’a suivi à l’international sur cette voie plus mélancolique, sans surprise pour un homme qui a tant usé de sa guitare pour s’extraire du tunnel de fatalité que représentaient ses origines ouvrières (qu’il ne renie pas pour autant, bien au contraire).
À 57 ans, l'originaire de Sheffield a travaillé avec une foule de collaborateurs allant de Nancy Sinatra à Paul Weller en passant par Shirley Bassey, et semble encore loin d’avoir dit son dernier mot, à l’image de ce set acoustique qu’il amène sur la route. Alors quand une légende du type nous fait l’honneur d’un détour par la scène de Barbey pour la première fois depuis 2002, la moindre des choses à faire en citoyen.ne qui se respecte est de s’y rendre, contempler la propreté de son costume trois-pièces tout juste repassé, et quitter la salle avec ses airs en tête, prêt.e à répéter “j’y étais” à quiconque voudra bien l’entendre.
