La parole à l'organisateur
Souleymane Diamanka ne chante pas. Ses textes sont pourtant une incantation, des hymnes à l’humanisme et à l’humanité. Laissez-vous emporter et porter par la poésie de ce veilleur, éveilleur de mots.
Deux langues et deux cultures, sénégalaise et française... Souleymane Diamanka a grandi dans cet entre deux et l’a transcendé pour en faire une ouverture, une signature. Un subtil brassage combinant l’art oratoire de ses ancêtres peuls, transmis par son père, et l’écriture, l’empreinte laissé par l’école de la Clairière des Aubiers à Bordeaux, où il a grandi. Écrire, c’est tordre la langue. Le poète, slameur, performeur, acteur, écrivain, presque griot, la courbe, la cintre, la creuse et la chantourne en orfèvre. Ses vers sont ciselés, travaillés comme une matière ‒forme, sons, tempo ‒pour accéder à la quintessence. Sa poésie se fait agile et acrobate. Ses mots intenses vibrent comme des peaux. Et les nôtres se prennent à frissonner au rythme du phrasé lent et doux, du timbre profond, de la sagesse révélée de l’homme de parole(s).