La parole à l'organisateur
De Beaumarchais, on connaît le théâtre. Et encore ! « La mère coupable » qui clôt la trilogie avec « le barbier de Séville » et « le mariage de Figaro » est très rarement jouée, de même que son opéra « Tarare ». Qui connaît ses drames bourgeois ou son théâtre de société aujourd'hui disparus ?
Celui qui est à l'origine de la SACD fut également homme d'affaires, espion, inventeur, agioteur, trafiquant d'armes, éditeur, courtisan et libertin. Ce qui lui valu beaucoup d'inimitiés, de procès et quelques séjours en prison. Sa vie est un écheveau où tout s'entremêle et quel que soit le fil que l'on tire, il entraine le reste en cascade.
Lui qui fut horloger et fils d'horloger veut remettre les pendules à l'heure. Il pense à la postérité et il craint que la musique de Mozart n'éclipse peu à peu son nom du Mariage de Figaro. « Ambitieux par vanité, laborieux par nécessité, mais paresseux avec délices », il raconte ses fortunes et ses échecs pour couper court à toute calomnie avant que celle-ci ne devienne « un cri général, un crescendo public, un chorus universel de haine et de proscription. »
Cette pièce ne prétend pas être une exégèse de la vie du père de Figaro. Elle est le prétexte, en évoquant certains épisodes, à faire découvrir les multiples facettes d’un homme, un portrait qui doit permettre au spectateur de comprendre que la vie de Beaumarchais est indissociable de son œuvre. Et que « sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur ».
Un biopic théâtral exceptionnel, à découvrir du 5 au 29 octobre 2023, les jeudis, vendredis et samedis à 20h30 et les dimanches à 16h00.