La parole à l'organisateur
Le songwriter suédois Jay-Jay Johanson est un artisan, un orfèvre délicat qui cisèle des bijoux de mélodies. Comme des écrins préparés pour donner toute l’ampleur à sa voix intense et caressante, toute la place aux décors sonores de son dernier album.
Qu’on ne s’y trompe pas, le bouleversant « Finally », ballade romantique portée par la mythique 3ème symphonie de Brahms, n’est pas la couleur unique de ce nouveau chapitre musical. Qui sied pourtant si bien au Scandinave. Le crooner longiligne subjugue son public depuis plus de 25 ans, à la faveur d’harmonies jazz, de paroles intimistes, d’arrangements conçus avec l’obsession du renouvellement. Avec « Fetish », son 14ème album, Jay-Jay Johanson laisse vagabonder sa voix suave et virile à la lisière d’ambiances trip hop, pop uptempo, boucles electro, toutes aussi raffinées les unes que les autres. Ici, c’est le groupe préféré de son père le Modern Jazz Quartet qui marque de son empreinte la moitié des 10 titres. Quand là, le dandy gracieux venu du Nord se tourne vers des morceaux dance. Réjouissons-nous, son live compte aussi quelques incontournables de son univers musical infiniment mélancolique.