FESTIVAL DES HAUTS DE GARONNE 2023 :  Widad Mjama X Khalil Epi « Aïta, mon amour » + De Kaboul à Bamako

FESTIVAL DES HAUTS DE GARONNE 2023 : Widad Mjama X Khalil Epi « Aïta, mon amour » + De Kaboul à Bamako

samedi 01 juillet 2023 - 20h30
+ d’événements ce jour-là
Gratuit

La parole à l'organisateur

Widad Mjama X Khalil Epi
Quand elle n’est pas avec son binôme de N3rdistan, la rappeuse Widad Mjama pénètre le patrimoine des chikhates, ces musiciennes, poétesses, voix de l’Aïta, un art du chant populaire originaire du Maroc.
Il y a le gnaoua, il y a le raï et il y a le bien moins connu « Aïta ». L’Aïta, un cri d’amour, de tristesse, de joie, l’histoire d’une époque et de son quotidien. Un appel aussi à dénoncer les injustices et l’ordre établi, dont les chikhates se sont saisies à partir du 19ème siècle. Ces chanteuses et danseuses alors marginalisées parce que modèles d’émancipation féminine avant l’heure, font aujourd’hui partie du patrimoine culturel marocain. C’est cette mémoire collective porteuse d’une tradition ancestrale transmise exclusivement par oral que Widad Mjama a exhumé et revisité pour la passer au tamis de la modernité. Celle que l’on connaît comme la toute première rappeuse du Maroc a travaillé avec le musicien et compositeur Khalil Epi. Ils ont disséqué ces mots et rythmes d’un autre temps et donné naissance à une electro-neo-aïta calibrée pour redonner souffle et attrait à cette musique et pratique traditionnelles en voie de disparition.


De Kaboul à Bamako
C’est une alchimie fascinante que ce périple musical composé, façonné, infusé pour suivre une route imaginaire sillonnant le patrimoine culturel d’une dizaine de pays, depuis l’Afghanistan jusqu’au Mali.Le collectif de Kaboul à Bamako promet une grosse bouffée d’oxygène. Avec le projet Sowal (question en persan) Diabi (réponse en bambara), les artistes incarnent la magnificence de l’apport culturel des réfugié.e.s, bien loin des barrières politiques et des crispations identitaires. D’ouverture des horizons autant que de départ il est question dans cette création qui explore la mémoire et le patrimoine culturel d’artistes exilé.e.s. Le long de cette route musicale jalonnée de destinées analogues, on traverse le Mali avec la chanteuse Mamani Keita, l’Iran avec la chanteuse et violoniste Aïda Nosrat et la joueuse de tar Sogol Mirzaei, la Turquie avec le chanteur d’origine kurde, Ruşan Filiztek, l’Afghanistan avec le joueur de tablas Siar Hashimi, réuni.e.s autour du groupe d’ethio-jazz parisien Arat Kilo. A la croisée de la musique urbaine africaine et de la musique savante perse, entre morceaux dansants, pièces poignantes et moments contemplatifs, le voyage sera forcément de première classe.