La parole à l'organisateur
Prononcez « eux-te ». Le jeune beauvaisien de 23 ans déboule sur la scène pop française, sa voix androgyne et ses rythmes furieusement cadencés, comme calibrés pour libérer la vitalité de nos corps.
Energie, urgence, sincérité. Quand on écoute Oete on est piqué par une multitude de sensations, fortes et d’émotions profondes. La voix un brin voilée convoque l’imaginaire, un univers visuel où les couleurs s’entrechoquent, où les paillettes scintillent, entre deux zones d’ombre. Les mots sont posés sans légèreté, syllabes détachés pour des textes à fleur de peau, à l’écriture rapide, directe, poignante. La pop de Oete se fait électro ou se fait rock, se fait disco ou new wave, alterne les morceaux entêtants avec les chansons noires, parfois lancinantes. Quelque part entre les tubes de son enfance et l’exigence de la chanson française indépendante. Il y a quelque chose de fascinant dans cet espoir de la nouvelle garde, à l’aise avec l’esthétique de l’ambiguïté. Performance scénique à ne pas manquer.