La parole à l'organisateur
FRANK CARTER & THE RATTLESNAKES
"Sticky", le nouvel album de Frank Carter & The Rattlesnakes est sorti le 15 octobre 2021. Produit par le guitariste Dean Richardson, il consolide le duo comme l'un des partenariats les plus excitants du punk rock britannique. Carter a l'air d'une force de la nature indomptée, incarnant la menace malicieuse de Keith Flint durant une minute et de Sid Vicious la suivante. Aux côtés de Richardson, ils ont conçu un disque qui ne perd pas de temps et qui frappe fort : pas une seule chanson ne franchit la barrière des quatre minutes, et rares sont celles qui en atteignent trois.
"Sticky" est l'éruption sonore de plus d'un an d'énergie refoulée. Bien qu'il s'agisse d'une tentative d'évasion, l’actualité n'en est jamais très loin. Elle est présente dans "Go Get A Tattoo", inspiré par l'expérience de Carter qui a dû fermer son premier salon de tatouage à Londres, Rose of Mercy, presque immédiatement après son ouverture. Elle est tout aussi présente dans "My Town", qui traite de l’effilochement rapide de sur la santé mentale collective de la société.
La vision de Carter et de Richardson est renforcée par la foule d'outsiders et de marginaux qui se joignent à eux. Outre Joe Talbot, la sensation électro-punk underground queer Lynks complète l'attaque de Carter avec une double dose de sauvagerie surréaliste sur 'Bang Bang' et 'Get A Tattoo', tandis que Cassyette apporte un punch provocateur au rock 'n’roll sordide de 'Off With His Head'. Lorsque Bobby Gillespie, de Primal Scream, émerge sur le dernier morceau "Original Sin", sa voix haletante est comme un salut pour les transgressions qui l'ont précédé.
Carter le résume succinctement : "Quelqu'un m'a dit qu'il avait « ressenti sa jeunesse » en écoutant le disque. Quand on fait des albums, c'est ceux-là qu'on veut faire. Nostalgiques, mais classiques. Intemporels, mais aussi modernes".