La parole à l'organisateur
MARIE FLORE
Marie-Flore ne ressemble à personne et personne ne ressemble à Marie-Flore. Minois de chat au cœur écorché, regard bleu cristallin et timbre à nulle autre pareil, elle est l’une des rares artistes françaises capables de passer d'un piano-voix éthéré à une pop teintée d’urbanité et de modernité, à chaque fois poétique.
Auteure, compositrice, interprète et multi instrumentiste, Marie-Flore est une amatrice de pop sous toutes ses formes. Dans ses textes, elle cultive les thématiques vénéneuses, se plait à chanter des jeux de mots sensuels, parfois abrupts, aspects auxquels elle tient tant du point de vue sonore que textuel.
Après un premier album qui a fortement séduit (Braquage), elle revient sur scène pour défendre un nouveau disque prévu courant 2022. La performance est un art qu’elle maîtrise : Séduisante, défiante, ironique, littéralement hors du commun, Marie-Flore prend d’assaut nos cœurs sur disque comme sur scène. On est prêt à succomber.
FILS. CARA
Le décor change. Le personnage est le même : col roulé, chaîne en or et poésie. L'histoire continue. Elle s'appelle "Fictions", comme une référence aux nouvelles de Borges, où le fantastique s'invite toujours dans le quotidien. Fils Cara y raconte ses errances à travers les jours, les rêveries qu'on y trouve, l'exploration qui suit. C'est là que surgit la lumière, quand le vernis du réalisme social commence à se fissurer.
Avec ce deuxième EP, Fils Cara élargit l'horizon d'un paysage construit au plus près des mots. Il développe et précise avec son style à lui, unique, un univers poétique nourri par son parcours et ses origines. La Sicile de ses grands-parents. Saint-Étienne. Le monde ouvrier. L'usine. L'arrivée à Parie. Et puis sa mère Carmela. Diminutif ? Cara. C'est comme une bonne étoile sur ce projet.
"Fictions" fait suite à "Volume", un premier disque dans lequel Fils Cara faisait les présentations, en partie du moins. Le ton était plus rap et l'écriture franchement automatique, dans la pure tradition des surréalistes. C'était une bulle, "Fictions" en est une autre. Dedans, Fils Cara s'éloigne des gimmicks de la trap et de l'autotune pour explorer une veine tantôt UK garage, tantôt chanson française rive gauche, et un piano omniprésent qui devient la veine de sa musique. Une nouvelle atmosphère nébuleuse pour raconter son époque, "On est les derniers dans le monde...", mais sans une certaine lumière, un soleil d'été, irradiant, qui se dégage de ce disque.
Voilà pour le nouveau décor de ces huit nouveaux métrages. Ils sont autant de chapitres formant une nouvelle histoire, dans laquelle Fils Cara se met en scène avec une modestie n'excluant jamais une certaine sophistication. "Fictions" est à l'image de ce personnage d'ouvrier poète naviguant d'une réalité à l'autre, toujours à la recherche de la lumière.