La parole à l'organisateur
Stefano di Battista revisite les compositions d’Ennio Morricone. Son jazz élégant, son approche sensible et respectueuse, transcendent et magnifient les airs du maestro italien.
Ennio Morricone n’aimait pas trop le jazz, musique d’improvisation qui seyait mal à ses compositions réglées au comma près. Il offrit pourtant « Flora » à Stefano di Battista qui lui avait fait part de son envie d’enregistrer un hommage. Un titre original qu’on entendra forcément sur scène, parmi les standards du virtuose aux 500 musiques de films, décédé en 2020. Pour ce « tribute », le saxophoniste a également choisi d’explorer des airs moins connus, qu’il nous livre comme une épure, une relecture tout en finesse et intrépidité. On écoute les compositions de Morricone, même les plus célèbres, comme si c’était la première fois et on se prend à se demander si le musicien italien n’était pas finalement un grand jazzman qui s’ignorait. La salle de spectacle se change en cinoche et on se refait, doucement, du cinéma.