La parole à l'organisateur
L’exposition Le Tour du jour en quatre-vingts mondes génère des dialogues entre artistes d’origines géographiques, de genres et de générations diverses et postule que de nouveaux récits de l’art sont possibles et souhaitables. Si elle se nourrit d’expositions récentes autour de ces questions, à l’instar de Modernités plurielles au Centre Pompidou en 2015 ou Intense Proximité au Palais de Tokyo en 2012, elle s’en démarque dans la mesure où, comme son titre le suggère, elle assume pleinement sa dérive poétique.
Pour opérer ce dialogue, le Capc s’est associé au Centre national des arts plastiques, par le biais d’un dépôt conséquent d’œuvres d’artistes originaires de régions extra-européennes, mais dont la démarche singulière déjoue tout déterminisme qui consisterait à réduire leur identité à un genre, une génération ou un contexte géographique déterminé. Ce nouveau corpus vient s’articuler avec des œuvres de deux décennies charnières dans l’histoire des acquisitions du Capc – les années 1980 et 1990 – pendant lesquelles s’est construite la colonne vertébrale de la collection du musée.