La parole à l'organisateur
Davantage qu’un nouvel album, c’est la poursuite d’un voyage que nous propose le grand Melingo avec Oasis, sorte d’opéra étrange peuplé de personnages surréalistes.
Dans son nouvel opus, qui clôt une trilogie entamée avec « Linyera » en 2014 et « Anda » en 2016, l’Argentin Daniel Melingo suit un personnage boiteux nommé Linyera, clochard céleste échappé d’un conte halluciné. On y devine une quête initiatique explorant les origines hellènes de Melingo : son grand-père était en effet un « turco », comme on appelle les Grecs en Argentine, et on découvre qu’il n’y a qu’un pas du tango au rebetiko, cette musique des repris de justice et des fumeurs de haschich née dans le port de Thessalonique. On suit donc les aventures et les réincarnations du héros Linyera croisant un diseur de bonne aventure, des proxénètes plus ou moins attachants, un humain devenu chien meurtrier, une femme-chamane, une danseuse muette, des traqueurs de tigres et autres mercenaires sentimentaux… Baroque et surréaliste, l’univers de Melingo nous bouleverse plus que jamais.